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Les doutes s’envolaient… ma mère validait !

Témoignage

Les doutes s’envolaient… ma mère validait !

Ayant déjà entendu parler du projet d’un anonyme nu dans le salon par une amie, ma première réaction a été de rire… Mais qu’est ce que c’est que ce projet loufoque? Puis j’ai décidé d’aller regarder le projet sur le site d’Idan Wizen. Je fus la première surprise de ma réaction : Ce que je prenais pour une gigantesque blague était en fait un projet d’une beauté incomparable. Plus je regardais les photos, plus se dessinait sous mes yeux le message que le photographe voulait faire passer. Chaque photo est unique et raconte une histoire, l’histoire d’une personne qui a décidé de se mettre à nu, de se livrer sans artifice, se révélant sous l’objectif du photographe. Plus les photos défilent, plus je ressens l’envie de poser et de faire partie de ce grand projet. Mais oserais-je ? Avant de passer ce cap, j’ai acheté deux photographies à Idan pour la décoration de mon nouvel appartement. Deux photographies qui me parlaient et qui pour moi dégageaient ce petit je ne sais quoi qui faisait qu’elles se distinguaient de toutes les autres ! C’est justement ce petit je ne sais quoi qui fait pour moi toute la différence dans le travail d’Idan ; Ce petit rien du tout qui, outre la qualité artistique de son travail, parle a chacun personnellement et en fait un projet incomparable.

J’ai finalement osé me lancer. Lors d’une soirée, je retrouve Idan qui me propose de venir poser pour lui. Ce soir là, je ressens le besoin de faire quelque chose de fou, l’envie de poser et de briser tous les tabous et les inhibitions qui m’avaient fait répondre non avant ! C’est décidé, le RDV est pris pour le jeudi 14 janvier… En allant au RDV, je n’arrête pas de me reposer la même question encore et encore… Ai-je raison de faire cela ? Pourquoi le fais-je ?
Finalement, je décide d’arrêter de penser.
Idan est très gentil et compréhensif. Il me rassure, me met a l’aise « on ne prend que les poses dont tu as envie », « imagine que tu es sur la plage au soleil ». Plus facile à dire qu’à faire mais le temps passe vite. Une fois rhabillée, vient le visionnage des rushs … Une des expériences les plus dures que je n’ai jamais endurées… Jusqu’à ce que l’on voit les photos de soi pour lesquelles on a un coup de cœur… On choisit les photos avec Idan, et on les élimine ensemble au fur et a mesure. Finalement il n’en reste plus que 5 … j’ai ma préférence, lui la sienne, mais il ne révèle rien pour l’instant… Suspens… Sur le chemin du retour je ne cesse de me questionner sur les motivations qui ont eu raison de mon envie de venir poser… Je n’en trouve aucune autre que « j’en avais envie » !
Lors de la publication de la photo je me souviens avoir eu le souffle coupé. Ce que dégageait cette photo me ressemblait plus que n’importe quelle autre jamais prise de moi… La réaction de mes proches a été surement un des meilleurs moments. Pourtant celle de ma mère fut l’une des plus surprenantes. Je me suis longuement interrogée « dois-je lui dire ou au contraire dois-je garder cette petite séance photo secrète » ? Finalement j’ai opté pour la première solution… Au premier abord terrifiée que sa fille ait fait une photo de nu, elle demande à voir la photo… Presque tremblante et craintive du jugement maternel, je lui tends mon écran d’ordinateur… Là, quelle ne fut pas ma surprise et mon soulagement de voir son visage se détendre, s’éclairer et de la voir s’exclamer que c’était une photo magnifique et que le travail d’Idan était vraiment très artistique ! Les quelques doutes qui pouvaient me rester s’envolaient… ma mère validait !

Je ne me cache pas d’avoir posé nu. C’est surement une des meilleures décisions que j’ai prises l’année dernière…

Puis texto d’Idan, quelque temps après, pour me dire que ma photo avait été achetée… Fierté de sentir comme une égérie, de savoir que l’on a été choisi à son tour parce que notre photo a ému et touché quelqu’un. Quant à me savoir accrochée à un mur, j’avoue ne pas y penser mais en y réfléchissant c’est un peu comme si c’était une autre personne, un absolu de moi – même qui s’est détachée et était venue se poser sur ce beau papier glacé qui si je m’approchais, me murmurerait toutes ces choses cachées. 

Pourquoi ai-je posé nu ?

Témoignage

Pourquoi ai-je posé nu ?

– Parce que je cherchais comment me guérir de mes envies de faire carrière en politique ou de m’inscrire à la compétition Miss France

– Parce que je suis radin, et que je ne pouvais pas résister à l’idée de m’inviter chez vous sans être obligé d’apporter des fleurs ou des paniers de Yoplait

– Parce que je ne voulais pas salir mes affaires quand Idan m’a invité à m’asseoir par terre

– Parce que je voulais m’assurer que je pouvais encore entrer dans le cadre malgré ma prise de poids

– Parce qu’on doit toujours obtempérer à un contrôle de peau lisse

– Parce que c’est tellement commun de faire voir les dernières fringues qu’on se soit acheté alors qu’on devrait être fier de montrer le premier costume qui nous ait été offert (en plus j’y tiens particulièrement car ce sont mes parents qui me l’ont donné)

– Parce que votre hospitalité est légendaire : « Faites comme chez vous » « Mettez vous à l’aise »…

– Parce qu’il faudra bien s’habituer à la prochaine réforme fiscale

– Parce que j’ai pas de maillot pour Paris-Plage

– Parce que c’est ma tenue de soirée

– Parce que c’est moins triste que de donner son corps pour la science

H050 - Collection Genèse by Idan Wizen

J’aime son côté décalé, un peu pin-up !

Témoignage

J’aime son côté décalé, un peu pin-up !

J’ai découvert le projet d’  « Un Anonyme Nu Dans Le Salon » sur Facebook. Il m’a tout de suite plu, j’ai immédiatement eu envie de poser. Poser nu est une idée que j’avais en tête depuis déjà longtemps, en découvrant le projet j’ai enfin trouvé une démarche qui correspondait à mes attentes : elle est artistique, rien de vulgaire, les photos sont belles, sobres et simples, exactement ce que je recherchai.

Malgré cette envie, j’ai mis plus d’un an à prendre rendez-vous. Ce fut un réel défi personnel, mais je voulais me voir en photo, en tant qu’anonyme, sublimé par l’œil du photographe. J’aurai voulu poser sur le fond rouge, mais il m’aurait fallu attendre plus longtemps et pour moi c’était maintenant ou jamais.

Pendant la séance le plus dur a été au commencement, me mettre nu devant un autre homme, même si la nudité ne me pose pas de problème en général, tant que c’est devant une femme. Se dévoiler devant un homme est plus gênant, c’était bizarre.

Mais  les minutes passent et j‘ai commencé à me sentir bien, à l’aise. Le photographe est très habile pour détendre les gens : j’ai fini par me sentir comme une star, c’était très agréable. Lorsque le photographe m’a annoncé qu’il ne restait que deux ou trois photos à prendre j’ai été déçu, je ne voulais pas arrêter. La sensation d’être une célébrité est plutôt flatteuse et on aimerait continuer le plus possible.

Vient le moment de regarder les photographies, je ne me reconnais absolument pas. J’aurai bien voulu toutes les éliminer. Heureusement que le choix final revient au photographe. Je suis plutôt rassuré. La photo choisie me plait, j’aime son côté décalé, un peu pin-up.

Personne n’est au courant, sauf à mon épouse, quant à mes amis et mes collègues, je ne leur en ai pas parlé, je n’ose pas. J’appréhende que quelqu’un tombe dessus, je ne sais pas si j’assumerai ma nudité et cette acte devant eux.

Cette expérience m’a beaucoup apporté et a changé le rapport et le regard que j’ai sur mon corps. J’ai  envie de m’en occuper, de m’embellir, d’en prendre soin afin de pouvoir renouveler un telle expérience, de reposer nu.

Si je devais retenir deux choses de cette séance photo, c’est le talent du photographe pour mettre les gens à l’aise alors, qu’avec moi ce n’était vraiment pas évident, sur le chemin du studio j’avais plusieurs fois pensé à faire demi-tour. Et enfin au niveau plus personnel : j’ai appris à m’apprécier, à me regarder différemment.

Et pour cela, merci Idan.

F058 - Collection Perseverance by Idan Wizen

Je ne raconterai pas.

Témoignage

Je ne raconterai pas.

L’image, c’est une chose. La parole en est une autre. D’ailleurs, j’aime que ma photographie parle d’elle-même, sans mots.

J’ai le sentiment que raconter casse l’anonymat.

Je n’ai pas envie que l’on sache dans quel état d’esprit je me trouvais, ni pourquoi, ni ce que j’ai tiré de cette expérience, ni même si je l’ai vécu comme une expérience.

Je veux que les gens regardent l’œuvre pour ce qu’elle est, qu’ils se posent des questions, qu’ils me voient comme ils ont envie de me voir, en me prêtant toutes sortes de sentiments et de pensées.

Lorsque la séance a pris fin, j’ai moi-même pris du recul : je ne prêtais pas tant attention au modèle représenté qu’à l’œuvre photographique elle-même et ce qui s’en dégageait.

Les œuvres, pour être belles, doivent pouvoir l’être en dehors d’un contexte et d’une histoire, ou alors seulement ceux que tout un chacun est libre de lui prêter, d’imaginer.

Voilà pourquoi je ne raconterai pas.

HB1762 - Collection Liberty by Idan Wizen

C’était une autre manière de prendre soin de moi et surtout une autre manière de me voir

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C’était une autre manière de prendre soin de moi et surtout une autre manière de me voir

J’ai découvert le projet « Un Anonyme Nu Dans le Salon » par une publicité sur Facebook. Habituellement, je me contente de supprimer ces publicités sans vraiment les regarder comme une énième nuisance. Celle-ci m’a interpellée. Elle était différente. Rien que le titre du projet provoque quelque chose. Anonyme et nu, c’est ces deux mots côte à côte m’ont intriguée. J’ai trouvé le concept original. Il y a quelque chose dans le descriptif du projet qui a raisonné avec mon amour de la vie, mon attirance pour une vision simple et juste des choses naturelles. J’ai été séduite par les photos, par la vie qu’elles dégagent, et par le projet. Je dois préciser que je suis assez peu réceptive à la photographie en général. Les photos retouchées qu’on voit tout le temps dans les pubs sont sans doute en grande partie la cause de ce désintérêt. Pourtant, il m’est aussi arrivé, de manière très ponctuelle, de voir des photographies d’art et d’en apprécier certaines. Il y a de très belles choses dans ce domaine mais il m’attire peu. J’ai vraiment aimé les photos de la collection « Purity ». Elles dégagent quelque chose de pur, de sobre et d’extrêmement délicat. J’ai été saisie par la finesse du portrait d’un vieil homme assis, les bras entourant ses jambes, tête baissée. J’ai trouvé cet homme très digne, très beau. La collection « backstage » m’a touchée d’une manière différente. Elle est plus sombre, plus tranchée. Elle me donne l’impression d’une grande élégance un peu sauvage. Elle capte quelque chose qui impose un arrêt et donne envie de découvrir, de comprendre, de ressentir cette ambiance si particulière. En parcourant ces photos, j’aime voir ces personnes toutes différentes. Si parfois les poses peuvent se ressembler, les corps sont uniques. J’aime leur diversité. Chacun a sa personnalité. Idan en a fait ressortir la beauté. 

Curieuse de nature, j’aime expérimenter de nouvelles choses. C’est un trait de caractère qui s’est développé au fil du temps. Récemment, j’ai eu quelques moments un peu difficiles qui m’ont laissée épuisée. J’en ai tiré un besoin de découvrir plus profond, plus impérieux. C’est une sensation qui se situe entre la faim de la découverte et la gourmandise. Je me suis inscrite, un peu sur un coup de tête, sans vraiment savoir ce que je cherchais ni même si je cherchais quelque chose. Je cherchais sans doute à faire quelque chose d’unique. J’étais dans un état d’esprit très particulier. Chaque chose nouvelle que je pouvais vivre, découvrir, apprendre ou réaliser était un peu comme partir pour une chasse au trésor. J’ai toujours ce plaisir. Il est moins impérieux mais la perspective d’une nouveauté reste une grande joie pour moi.

Le rapport à mon corps n’a jamais été une priorité pour moi. Pendant longtemps, je ne prêtais absolument aucune attention à mon aspect extérieur. La manière dont j’étais habillée ne m’intéressait pas du tout. Tant que mes vêtements étaient confortables, ça me convenait. J’ai commencé à faire un peu plus attention à la manière dont je suis vêtue quand j’ai commencé mon métier de comptable où ma tenue vestimentaire pouvait avoir une certaine importance vis-à-vis de la clientèle. A cette époque, j’ai croisée une femme de l’âge de mes parents, une responsable. J’ai été frappée par son élégance. Le temps était bien passé sur elle mais elle avait quelque chose dans son apparence, dans son maintien et ses vêtements qui la rendait très belle. J’ai eu envie de dégager moi aussi quelque chose. Je ne suis pas pudique, la nudité ne me dérange pas. Je l’ai peut-être été très légèrement adolescente mais c’est passé. J’ai vécu un moment parmi des gens, principalement des hommes, pour qui ça n’avait aucune importance. Je suis toutefois souvent confrontée à des personnes qui le sont. En général, je prends soin de respecter leur pudeur. Cependant il m’arrive d’oublier et d’ouvrir la porte à moitié vêtue quand une amie vient me rendre visite et que je ne suis pas prête, ou de me changer devant tout le monde après le sport en omettant de le faire discrètement. Me voir en sous-vêtements surprend quelquefois mes partenaires masculins.  

Il y a quelques années, j’ai fait de l’escrime. Avant ça, il n’était pas question de me faire faire quelque sport que ce soit. J’ai fait cinq ans d’escrime. En ce moment, mon corps a beaucoup changé. Mes muscles se sont développés, j’ai commencé à bouger de manière plus fluide. J’ai senti mon corps se transformer profondément. J’ai un peu oublié cette sensation en cessant ce sport. Je suis passée d’un travail très dynamique en commerce à un travail de bureau. Je me suis fait poser un implant contraceptif qui m’a fait prendre beaucoup de poids. J’ai dépassé les 75 kg pour 1m60. J’ai commencé à avoir des problèmes de santé. Puis, dépassée par les évènements, j’ai décidé de perdre du poids. C’était une manière de reprendre ma vie en main. Alors que mon rapport à mon corps s’était réduit à un surpoids et à de violents maux de tête, j’ai de nouveau senti qu’il pouvait être différent. J’ai eu envie de pratiquer un nouveau sport. J’avais beaucoup changé et l’escrime ne m’attirait plus. Je voulais quelque chose de nouveau. Il y a deux ans, j’ai décidé de pratiquer un art martial. J’en avais envie depuis longtemps. J’ai essayé le kali eskrima (art martial philippin qui se pratique essentiellement avec des bâtons) et je me suis retrouvée à pratiquer ce sport et le chanbara (escrime japonaise qui se pratique avec des sabres en mousse). Ce sont deux pratiques qui modèlent à la fois le corps et l’esprit. Ce ne sont pas uniquement des sports. Ce sont aussi des arts de vivre auxquels sont attachées de profondes valeurs de respect de soi et des autres. La pratique d’arts martiaux a changé mon rapport à mon corps, ma manière de me tenir, de le ressentir. Mes muscles se sont de nouveau développés. Mon corps a changé de forme. Il est devenu plus harmonieux et plus confortable. Mes capacités d’attention, de réflexion, ma coordination se sont affinées. Je suis devenue moins maladroite, plus précise, plus rapide, plus vive, plus détendue, plus sereine. Je m’y suis sentie plus à l’aise. Dans ce contexte, poser pour le projet « un anonyme nu dans le salon » me semblait être une chance de voir mon corps d’une manière encore différente, cette fois dans une dimension visuelle. Cette expérience m’a permis de prendre conscience de l’aspect extérieur de mon corps non plus dans ma posture, mes mouvements et ma musculature mais dans une beauté physique que j’ai toujours négligée. J’avais envie de me voir belle.

J’étais très excitée à l’idée de faire cette expérience. Je ne voulais pas attendre. J’en ai parlé à très peu de monde autour de moi. Ce n’était pas par honte ou gêne ou quoi que ce soit du genre. C’était plutôt pour m’épargner des réflexions comme « Tu vas pas faire ça ? », « Tu n’as pas peur? », etc… Ce sont des réactions que j’ai suscitées plus d’une fois pour toutes sortes de choses que j’ai entreprises comme changer de métier ou de poste, partir en voyage seule, me couper les cheveux ou adopter un chat. Alors non, je n’ai eu pas eu peur de faire différentes expériences. L’avis de mon entourage ne m’a pas du tout empêchée d’en faire à ma tête. Ce type de réflexions est lassant et j’ai pris l’habitude de faire ce que je voulais en n’informant que certaines personnes très proches de moi. Malheureusement, la photo de nu est associée à la pornographie, ce qui est fort dommage car les corps ont une beauté simple qui mérite d’être rappelée. Ce qui est curieux, c’est que personne ne m’a jamais posé ce genre de question quand j’ai pris rendez-vous avec un ostéopathe pour la première fois, alors qu’on s’y trouve en sous-vêtements et qu’en plus, l’ostéopathe touche ses patients. Les personnes à qui j’en ai parlé ont eu la réaction attendue, ce qui n’a absolument pas entamé mon enthousiasme. J’avais pris le temps de visiter le site et le projet me semblait sérieux. Cette expérience était devenue très importante pour moi. Je sentais que ça m’apporterai quelque chose. Je pense que les nouvelles expériences font grandir. Je crois qu’il y avait là un besoin intime que je voulais réaliser. 

J’ai pris le temps de regarder les photos exposées au studio. Elles étaient vraiment belles, tirées en grand format et exposées sur les murs ! Je n’aime pas le numérique. Il n’y a rien de telle qu’une œuvre d’art exposée physiquement dans un lieu et dans des conditions qui la mettent en valeur. C’est comme ça qu’elle acquière toute sa puissance et qu’elle est la plus belle. Regarder ces photos dans ces conditions était apaisant. Je n’avais pas besoin d’une nouvelle motivation. 

Il a été un peu étrange de sortir nue de derrière le paravent mais j’ai très vite oublié cette sensation. C’était tout naturel et je n’y ai vite plus fait attention. Poser a été très étrange au début. J’avais un peu oublié que je n’aime pas du tout poser pour des photos, que ce soit des photos de groupes, entres amis, en famille ou seule. En général, j’évite de le faire. J’étais mal à l’aise de poser, de prendre des positions qui n’étaient pas du tout naturelles, parfois un peu inconfortables. J’avais le réflexe de me figer à chaque pose. Sourire quand on me demande de sourire est quelque chose d’impensable. Pour moi, ça ne peut être que spontané. C’est quelque chose que je fais de manière naturelle. Je suis incapable de faire semblant de sourire. Puis c’est passé. Je me suis détendue et c’est devenu amusant. Le temps de la pose est passé très vite. J’ai oublié le côté « pose » et j’ai passé un merveilleux moment. Il m’était tellement naturel d’être nue qu’il m’a paru étrange de me rhabiller. C’était un peu comme refermer quelque chose.

 J’étais fascinée de découvrir les photos. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais. Certaines me ressemblaient vraiment, telle que je me vois dans un miroir. Je reconnaissais bien mes traits, mon corps, ma manière de me tenir. Idan a su saisir des expressions et des attitudes qui sont moi, des petites mimiques naturelles et spontanées qui n’appartiennent qu’à moi. D’autres sont plus surprenantes, magnifiques. Je ne savais pas que je pouvais ressembler à ça. En les découvrant, je savais que c’était des photos de moi, mais d’un moi totalement étranger, différent, presque une autre, très belle. J’ai voulu en prendre un tirage pour moi. Le numérique ne fait jamais le même effet que le réel. Il m’aurait paru étrange de faire cette démarche et de ne pas repartir avec une photo. Je savais qu’une photo numérique ne sortirait jamais de mon ordinateur et qu’elle finirait oubliée dans un dossier sans que je n’y touche plus. Le choix a été difficile. Il y en avait plusieurs qui me plaisaient vraiment. J’étais fascinée de voir Idan les trier. Je n’aurais pas pu faire un choix seule. Je crois qu’on a sans doute passé plus de temps sur cette sélection pour moi. Finalement, il en est resté trois. Je n’ai pas pu les départager. Elles étaient à la fois très belles et toutes différentes. Au début, je ne voulais pas les accrocher chez moi, juste les avoir, comme une sorte de preuve que je pouvais aussi être cette belle femme. Je trouvais bizarre d’accrocher des photos de moi chez moi, et tout particulièrement des photos de moi nue. Je ne sais pas pourquoi cette timidité me freinait ainsi. Après tout, faire cette démarche était vraiment quelque chose de spécial. Je pense que ça a remué beaucoup de choses en moi. 

Cette expérience a été vraiment merveilleuse, surprenante. C’était une autre manière de prendre soin de moi et surtout une autre manière de me voir. C’est une démarche très personnelle. Les photos qui ont été réalisées, celle qui rejoint le projet et les deux autres que j’ai choisies, sont des œuvres d’art, ce qui les rend vraiment spéciales en elles-mêmes. Je suis très contente de faire partie de ce projet artistique. D’une manière beaucoup plus intime, elles me permettent de réaliser que mon corps est beau, qu’il ne se limite pas à des sensations physiques. Elles me renvoient une image de ma féminité qui me plait beaucoup. Ces photos sont, en plus de leur nature d’œuvre d’art, une autre vision de moi, de ce que j’étais à cet instant particulier, une vision que je pourrai exposer chez moi, garder pour moi ou transmettre, peut-être. Les recevoir par mail a été un joli moment. En lisant l’objet « Votre photographie est prête », j’ai pensé « déjà ? » et j’ai été très excitée. Je n’ai pas pu attendre, j’ai tout de suite ouvert les photos. Je ne trouve pas de mot pour décrire la sensation que j’ai eue en les redécouvrant. J’avais hâte de les recevoir. Elles sont encore plus belles que dans mon souvenir. Je suis vraiment heureuse de ce qu’elles représentent pour moi. Elles me montrent une part de moi lumineuse que je ne connaissais pas. Cette expérience a complété quelque chose chez moi. Une pièce dans ma perception de moi s’est mise en place et m’apporte une nouvelle harmonie. Elles me montrent ce que je suis devenue après une période intense de profonds changements dans ma vie. Je pense que je retenterai l’expérience, un jour. Je le ferai sans doute quand une nouvelle période de grands changements se produira. Je le ferai aussi peut-être plus tôt, juste pour le plaisir de la beauté. 

H046 - Collection Genèse by Idan Wizen

Merci à ma mère à qui je dédie cette photo

Témoignage

Merci à ma mère à qui je dédie cette photo

Je voulais commencer par remercier Idan qui était très patient lors de cette séance et qui m’a permis d’oublier que j’étais nu devant lui, devant son objectif.

Pour moi, c’était un exploit. Idan a su faire et dire ce qu’il fallait pour me mettre en condition, pour me mettre à l’aise.

A 18 ans mais pour des photos de mode…De nombreuses années plus tard, je pose enfin…Mais une photographie sans artifice, sans maquillage, sans arrangement.

Affronter mon propre regard et celui d’un autre sur ma réalité, sur moi !Pendant longtemps j’ai fuis, je ne m’acceptais pas et après des années difficile et la perte d’un être cher, je me suis dis qu’il était temps de franchir le cap.

J’ai découvert le projet d’Un Anonyme Nu Dans Le Salon en me promenant sur le net. C’est un beau projet qui me correspondais à ce moment la.Cela m’a permis d’ être enfin moi, avec tout ce que cela représente et implique.

Merci idan et merci à ma mère a qui je dédie cette photo et espère que de là ou elle repose, elle puisse me voir. Je t’aime.

H042 - Collection Genèse by Idan Wizen

On remarque le visage avant de voir la nudité

Témoignage

On remarque le visage avant de voir la nudité

J’ai découvert le travail d’Idan et le projet d’Un Anonyme Nu Dans Le Salon, par hasard,  sur Facebook. Je suis allé voir son site. Sur ses photos, on remarque en premier le regard, le visage avant de voir la nudité, assez proche de la conception du naturisme.

J’ai tout de suite eu envie de participer à ce projet. La nudité ne me posant pas de problème, j’appréhendais surtout de ne pas savoir poser. C’était la première fois pour moi !

J’ai regardé les poses des modèles sur le site plusieurs fois pour me donner des idées. Mais Idan sait mettre à l’aise, j’ai rapidement suivi ses indications et la séance a passé comme s’il ne s’était écoulé que dix minutes. Je n’était pas très convaincu d’avoir été à la hauteur du projet jusqu’à ce que je vois la version finale qui me plaît bien.

Depuis, je suis devenu collectionneur, j’ai une dizaine de photos dont F064 en grand format qui illumine mon bureau.

La pression et le trac deviennent insupportables

Témoignage

La pression et le trac deviennent insupportables

Un soir, en allant prendre un verre au Rota Bar, petit bar à vins accueillant de nombreuses expositions, je tombe par hasard sur le vernissage d’Un Anonyme Nu Dans le Salon.

Les photographies de nus y sont exposées sur chaque mur. Mes amis, arrivés là quelques temps avant moi, m’expliquent le concept : n’importe qui peut demander à devenir modèle et le photographe accepte tout le monde !

L’idée me plaît ; me faire prendre nue en photo est quelque chose que j’ai depuis longtemps envie de faire. Mais pas dans n’importe quel cadre. Ni en payant pour cette prestation.

Quelques verres plus tard, je me lance et je vais parler à Idan, le photographe, pour lui demander des précisions : comment se déroule exactement une séance photo ? Combien de temps cela prend…. C’est une chose d’avoir envie de le faire, c’en est une autre de passer à l’action !

Une amie me propose alors de le faire en même temps que moi… Quelques discussions finissent par nous convaincre mutuellement… Plus moyen de faire machine arrière une fois le rendez-vous pris !

Arrivées en avance au rendez-vous, la pression et le trac deviennent presque insupportables ! L’envie de partir est irrésistible ! Mais Idan arrive enfin. On discute ensemble. Il fait tout pour me mettre à l’aise, pas simple ! Et pourtant, après quelques minutes, nue sur le fond noir, ça va mieux ! Je suis déjà là, nue comme un ver, autant se laisser aller ! L’auto-persuasion ne fait pas tout… la bonne humeur du photographe a aussi fait beaucoup !

En sortant, l’angoisse est de retour : quelle photo va-t-il choisir ? L’une d’entre elles me plaît davantage… Mais maintenant, je ne suis plus maître de rien ! Et commence l’attente… Avec les questions qui vont avec : Pourquoi ai-je fait ça ? Qu’est ce que la photo va donner ? Est-ce que je vais ressembler à quelque chose ? Consciente que la démarche artistique n’est pas centrée sur mon esthétisme direct, je n’arrive pas à me retirer cette idée de la tête.

La photo arrive enfin ! Je suis contente ! Soulagée. Elle me plait et l’attente est terminée ! Je suis surtout fière d’avoir osé le faire !

J’ai montré depuis la photo à certains de mes amis les plus proches, à certains membres de ma famille… Un peu comme si je leur dévoilais l’un de mes plus chers secrets… Les réactions sont bonnes ! Parfois teintées d’une touche interrogative « T’as osé ? Je ne pense pas que j’y arriverai ! J’en aurais bien envie mais je ne pourrai jamais… » Alors, pour ceux et celles qui hésitent, ce n’est pas simple mais au final c’est tellement bon ! Lancez-vous !

La date coïncidait avec celle d´une rupture

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La date coïncidait avec celle d´une rupture

Cette session photo a été pour moi une réelle aventure et un défi psychologique : Lorsque j´ai contacté Idan la première fois, nous avons convenu d´une date ensemble. Elle était difficilement modifiable car j´habitais à l´étranger.

L´idée de venir poser m´émoustillait et me faisait rire. Je le prenais comme un jeu et surtout une occasion de garder une belle image dans le futur de ma jeunesse. Mais la séance s´est révélée être d´une intensité émotionnelle beaucoup plus forte.

Chose imprévue, la date coïncidait avec celle d´une rupture amoureuse ! Je n´ai pas souhaité reporter la séance et j´y suis quand même allée. Ce fut un combat de chaque instant. Après quelques photos , alors que nous étions en train de discuter de tout et de rien, le photographe pose son appareil et me dit « Je sens qu´il y a quelque chose. Je ne te vois pas gênée par la nudité mais quelque chose te retient. »

C´est alors que je lui ai tout raconté ! Ma relation, ma vie , mes tumultes et mon désarroi. D´un commun d´accord, alors même que je parlais à un inconnu de choses assez intimes, il continuait à prendre des photos. Et c´est là ou la magie est apparue.

Les photos se révélaient plus belles, plus fortes. Je sentais qu´il y avait plus de sens en elles. Leur profondeur était décuplée. Plus de douceur, plus de réflexion, plus de puissance.

La séance terminée nous avons noté une véritable évolution dans la prise des clichés. Et de mon moral. Sur certaines photographies, je me suis trouvée réellement belle.

Être confrontée à son image, son « moi » et prendre des décisions pour avancer. Alors que l´on est nue et vulnérable, savoir prendre les choses de front, une main de fer dans un gant de velour et avancer. Voilà ce que je retiendrai de la séance et je ne remercierai jamais assez Idan.

J’étais agréablement surpris

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J’étais agréablement surpris

Cela faisait très longtemps que j’avais envie de poser et dès que j’ai eu connaissance du projet, j’ai sauté sur l’occasion. De plus, le concept de départ : « Mettre le monde à nu pour le regarder autrement » m’a plu d’emblée. En effet, mettre le monde à nu permet de le voir tel qu’il est, réellement, et non pas de manière fantasmé ou déformé. Cela permet aussi de l’accepter, de le respecter et d’accepter et de respecter les autres dans toutes leurs diversités et finalement de s’accepter et se respecter soi-même.

La séance de pose m’a permis de découvrir ce qu’est vraiment le travail de photographe en studio et je me suis rendu compte qu’il lui faut une grande capacité d’adaptation au modèle, notamment pour savoir ce que ce dernier voudrait faire et pour le mettre à l’aise, ainsi que de l’imagination pour lui proposer des poses adaptées. Pendant la séance, je me suis senti immédiatement en confiance et j’ai trouvé que le temps passait très vite. J’étais surpris quand la séance a été terminée. Ensuite, la sélection s’est faite très rapidement, grâce surtout à l’œil très exercé d’Idan qui perçoit immédiatement les photos qui sont meilleurs qui sortent du lot et très rapidement nous sommes arrivés aux cinq photos restantes. J’étais agréablement surpris par le résultat.

Une fois que la photo sélectionnée par Idan a été mise sur le site, j’ai conseillé à quelques amis et à la famille proche d’aller la voir et de découvrir les autres. Les réactions, lorsque je parle de cela, sont assez mitigés car dès que l’on parle de nudité, la plus part des gens se « rétractent » physiquement, comme si elles rentraient dans leur coquille. Quelques unes ont eu envie d’aller poser mais je ne pense pas qu’elles soient allées au bout du processus et je ne sais pas si certaines ont eu envie d’en acheter. Pour ma part, j’ai fait l’acquisition de plusieurs photographies, en plus de la mienne.