Galerie Idan Wizen - Art et Photographie »» Actu »» Page 2

Étiquette : Actu

Moth by Brooke Shaden

Le Corps dans la peau

Le corps dans la peau

Exposition collective au Studio Idan

du 3 au 31 octobre 2023
43 rue Beaubourg - Paris 3

Arnaud Baumann – Louis Blanc – Graciela Castellano-Saavedera – Marie de Duve – Manon Deck-Sablon – Raul Diaz – Valérie Evrard – Charlie Feraud – Dina Goldstein – Fanny Gosse – Nicolas Maalouly – Luc Masson-Todeschini – Brooke Shaden – Charlotte Skurzak – Idan Wizen – Alain Zimeray

"sous le prisme de l’inclusivité, de la redéfinition des genres ou encore de la désexualisation, le corps devient central pour les questions sociétales actuelles."

Le Corps Dans La Peau

Exposition collective au Studio Idan – Octobre 2023

“Le Corps Dans La Peau” est une exposition collective qui se déroule en octobre 2023 au Studio Idan, près du Centre Pompidou. Elle présente une quinzaine d’artistes, sélectionnés avec passion par Luc Masson-Todeschini dont la curation est motivée par des œuvres puissantes, évocatrices et transcendant les frontières de la perception traditionnelle du corps.

L’exposition est composée de photographes renommés tels que Dina Goldstein, Brooke Shaden ou encore Arnaud Baumann ; d’artistes en pleine ascension comme Louis Blanc, Valérie Evrard ou Raul Diaz ; sans oublier de prometteuses découvertes comme Manon Deck-Sablon ou Charlie Ferraud.

Le corps humain et sa perception dans l’art peuvent sembler être un sujet banal après des siècles d’étude. Pourtant, sous le prisme de l’inclusivité, de la redéfinition des genres ou encore de la désexualisation, il devient central pour les questions sociétales actuelles.

La diversité artistique vise à répondre à ces interrogations et offre aux spectateurs des perspectives nouvelles. Si ces approches sont essentielles pour l’art, il nous semblait important de rendre hommage à une représentation plus classique du corps humain qui tend à être relayée au second plan du fait de certains diktats inhérents à certaines pensées contemporaines.

La photographie tient une place prépondérante dans cette exposition collective mais elle ne se limite pas à ce medium ; vous aurez le plaisir de découvrir des peintures riches en textures et en couleurs, des sculptures originales ainsi que des techniques mixtes novatrices qui explorent les frontières de l’expression artistique.

Notre volonté d’exposer une large palette d’œuvres et d’artistes permet également de proposer de nombreuses possibilités d’acquisitions : plusieurs centaines d’œuvres seront disponibles sur catalogue à des tarifs de 100 € à 7 500 €. Des œuvres de jeunes artistes exposées pour la première fois ainsi que des œuvres rares et inédites en France.

“Le Corps Dans La Peau” vous invite à réfléchir sur le corps humain, sa beauté, sa diversité et sa place dans notre société.

Nous attendons avec impatience de vous accueillir à cette exposition au Studio Idan, 43 rue Beaubourg, Paris 3, en Octobre 2023.

Informations pratiques :

Exposition de photographies d’art du 3 au 31 octobre 2023
Du lundi au samedi 10h-20h
43 rue Beaubourg – Paris 3eme

 

Vernissage
Jeudi 5 octobre à partir de 18h

 

Journée d’échanges avec les artistes
Dimanche 8 octobre à partir de 14h

 

Soirée de rattrapage pour ceux qui ont manqué le vernissage
Vendredi 20 octobre à partir de 18h

 

Informations & acquisitions :
06.75.26.28.24 / 06.58.19.34.74
lmt.1980 (@) gmail.com / idanwizen (@) gmail.com

LES DATES DES événements

JEU 5.10

Vernissage
à partir de 18h

Dim 8.10

Journée d’échanges avec les artistes
à partir de 14h

VEN 20.10

Soirée de rattrapage
à partir de 18h

Notre galerie recherche de nouveaux artistes talentueux !

Notre galerie recherche de nouveaux artistes talentueux !

Emergence & Quintessence, une série d’exposition multi-discipline récurrente.
Pour cette première exposition collective, en octobre 2023 intitulée :

LE CORPS DANS LA PEAU

Notre jeune galerie, fraîchement installée dans le Marais, à quelques pas du centre Georges Pompidou a le plaisir de parrainer un nouveau concept d’exposition : Émergence & Quintessence. Luc Masson-Todeschini, Photophile, instantographe et polaroidophage, en sera le curateur.

La thématique de cette première édition sera “ Le corps dans la peauoffrant à tous les artistes participants un fil conducteur et un large champ d’expression

Nous réalisons donc un appel à candidature afin de réunir les meilleurs profils et travaux qui puissent se correspondre et former un ensemble cohérent sur notre thématique. Pour cela, pas de limite d’âge, pas de prix d’entrée, seulement votre talent ! 

Nous recherchons une quinzaine d’artistes de tous niveaux, artistes reconnus, mais également artistes émergents ainsi que pépites en devenir. Le point commun est d’être motivé, sérieux et talentueux. Outre cette exposition, nous souhaitons  travailler sur le long terme avec ces artistes. Nous ne prenons aucun frais de dossier ni de frais de participation. Nous prendrons simplement une commission sur la vente des œuvres.

L’exposition se déroule en octobre 2023, au 43 rue Beaubourg, Paris 3.

Afin que nous puissions avoir un regard précis sur votre travail, nous vous invitons à nous envoyer un dossier détaillé comprenant votre parcours artistique ainsi que des photographies des œuvres que vous souhaiteriez présenter pour cette exposition complétées des : titres, techniques, dimensions, année de réalisation et prix.

Envoyez-nous votre dossier avant le 30 juillet 2023.

Votre candidature pour exposer au Studio Idan :

Quelques questions basiques et un dossier complet !

Nous n'avons pas de formalisme particulier, mais nous avons besoin de vous connaitre, de connaitre votre travail, votre gamme de prix, votre démarche artistique...

Envoyez nous donc à minima :

  • Votre parcours artistique
  • Un texte expliquant votre démarche
  • Les œuvres que vous souhaiteriez exposer pour ce group show, avec leurs dimensions et leurs tarifs

N'ayez pas peur d'en mettre trop !

Le palace - Bustier Issey Miyake

Jouissance | Liberté | Insouciance – Le Palace par Arnaud Baumann

Jouissance | Liberté | Insouciance

Le Palace par Arnaud Baumann

Exposition de photographies d’art réalisées durant les nuits au Palace (1978 - 1983)

du 25 avril au 17 mai 2023
43 rue Beaubourg - Paris 3

Soirée de clôture : Mercredi 17 mai à partir de 18h.
Envie de venir ?

Exposition de photographies d'art réalisées durant les nuits au Palace (1978 - 1983)

"Un voyage exaltant dans l'histoire du Palace afin de découvrir des œuvres autant esthétiques que riches de sens et d'histoire."

Jouissance | Liberté | Insouciance

Le palace par Arnaud Baumann

Exposition de photographies d’art durant les nuits au Palace (1978 – 1983)

Avril 1978, le Palace ouvre ses portes. A l’image du célèbre Studio 54 de New York, cette incontournable boîte de nuit parisienne, marque son époque bien au-delà de ses murs et reste, encore aujourd’hui, le symbole de la jouissance, de la liberté et de l’insouciance. Ses soirées, sans compromis, rassemblent, aux côtés des stars françaises et internationales du monde de la musique, de la mode ou du cinéma, des quidam qui viennent faire la fête sans tabous et sans limites. Un melting-pot rythmé aux sons du plaisir, de l’ivresse et de la désinhibition fait de ce lieu l’un des piliers de l’emergence de la culture gay.

Marqueuses d’une époque et d’une vision insouciante de la vie, l’extravagance et la liberté des fêtes du Palace ne seront jamais égalées. 

Le célèbre portraitiste Arnaud Baumann, y fait ses premières armes. Pendant cinq ans, il déambule au milieu des explosions de vie et de plaisir pour nous proposer une vision unique : une photographie documentaire et plasticienne dont les poses longues font virevolter les lasers colorés et nous transportent au cœur de la fête. Ses images, authentiques et décomplexées, font jaillir en nous l’envie de renouer avec la légèreté de l’époque, de pouvoir être libre.

Pour sa première exposition, le Studio Idan vous propose un voyage exaltant dans l’histoire du Palace afin de découvrir des œuvres autant esthétiques que riches de sens et d’histoire.

Jouissance | Liberté | Insouciance

Le palace par Arnaud Baumann

Exposition de photographies d’art durant les nuits au Palace (1978 – 1983)

 

Avril 1978, le Palace ouvre ses portes. A l’image du célèbre Studio 54 de New York, cette incontournable boîte de nuit parisienne, marque son époque bien au-delà de ses murs et reste, encore aujourd’hui, le symbole de la jouissance, de la liberté et de l’insouciance. Ses soirées, sans compromis, rassemblent, aux côtés des stars françaises et internationales du monde de la musique, de la mode ou du cinéma, des quidam qui viennent faire la fête sans tabous et sans limites. Un melting-pot rythmé aux sons du plaisir, de l’ivresse et de la désinhibition fait de ce lieu l’un des piliers de l’emergence de la culture gay.

Marqueuses d’une époque et d’une vision insouciante de la vie, l’extravagance et la liberté des fêtes du Palace ne seront jamais égalées. 

Le célèbre portraitiste Arnaud Baumann, y fait ses premières armes. Pendant cinq ans, il déambule au milieu des explosions de vie et de plaisir pour nous proposer une vision unique : une photographie documentaire et plasticienne dont les poses longues font virevolter les lasers colorés et nous transportent au cœur de la fête. Ses images, authentiques et décomplexées, font jaillir en nous l’envie de renouer avec la légèreté de l’époque, de pouvoir être libre.

Pour sa première exposition, le Studio Idan vous propose un voyage exaltant dans l’histoire du Palace afin de découvrir des œuvres autant esthétiques que riches de sens et d’histoire.

Informations pratiques :

Exposition de photographies d’art du 25 avril au 17 mai
Du lundi au samedi 10h-19h
43 rue Beaubourg – Paris 3eme

Vernissage
Jeudi 27 avril à partir de 18h

Soirée de clôture
Mercredi 17 mai à partir de 18h

Informations
06.67.25.57.57 / 06.58.19.34.74

En savoir plus sur Arnaud Baumann
En savoir plus sur Le Palace
Acquérir une œuvre de l'exposition

Inauguration du nouveau studio

Soirée d’inauguration de l’atelier d’artiste

Jeudi 30 mars 2023
43 rue Beaubourg - Paris 3eme

Envie de venir ?

A propos de ce nouveau lieu

"J’espère vous compter nombreux pour cette soirée d’inauguration placée sous le signe de l’art et de la fête."

Au cœur de Paris, à quelques mètres du centre Georges Pompidou et voisin de prestigieuses galeries d’art, je suis fier et heureux de vous inviter pour l’inauguration de mon nouveau studio.

Ce studio se voudra un lieu inédit d’expression artistique avec :

Un espace d’exposition où une programmation dynamique et éclectique offrira une visibilité à des artistes contemporains empreints de convictions fortes et engagées.

Un studio photo, ouvert à tous, qui invitera à des séances de prise de vue pour des œuvres et des portraits insolites et originaux.

Un atelier de création et de composition d’images aussi bien d’art, de mode, de publicité…

Le Studio Idan espérera être un endroit unique, stimulant et avant-gardiste. Un lieu destiné à la réflexion autour de la création contemporaine ainsi qu’à la découverte, l’acquisition et la collection d’œuvres d’art.

J’espère vous compter nombreux pour cette soirée d’inauguration placée sous le signe de l’art et de la fête.

Idan Wizen

Au cœur de Paris, à quelques mètres du centre Georges Pompidou et voisin de prestigieuses galeries d’art, je suis fier et heureux de vous inviter pour l’inauguration de mon nouveau studio.

Ce studio se voudra un lieu inédit d’expression artistique avec :

Un espace d’exposition où une programmation dynamique et éclectique offrira une visibilité à des artistes contemporains empreints de convictions fortes et engagées.

Un studio photo, ouvert à tous, qui invitera à des séances de prise de vue pour des œuvres et des portraits insolites et originaux.

Un atelier de création et de composition d’images aussi bien d’art, de mode, de publicité…

Le Studio Idan espérera être un endroit unique, stimulant et avant-gardiste. Un lieu destiné à la réflexion autour de la création contemporaine ainsi qu’à la découverte, l’acquisition et la collection d’œuvres d’art.

J’espère vous compter nombreux pour cette soirée d’inauguration placée sous le signe de l’art et de la fête.

 

Idan Wizen

Shiva - Collection Into The Box by Idan Wizen

Informations pratiques :

Soirée d’inauguration
le 30 mars à partir de 19h
43 rue Beaubourg – Paris 3eme

Informations
06.67.25.57.57 / 06.58.19.34.74

En savoir plus sur Idan Wizen
En savoir plus sur le projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon
Commander une œuvre d'Idan Wizen

The Boomer Collection

EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES D'ART

24 mai - 14 juin 2024
43 rue Beaubourg - 75003 - Paris

The Boomer Collection :
liberté et identité du corps humain

Galerie d’art du Studio Idan 
43 rue Beaubourg – 75003 Paris

24 mai – 14 juin 2024
Lundi au samedi, de 10h à 20h.

La Galerie d’Art du Studio Idan présente “The Boomer Collection” du 24 mai au 14 juin 2024 à Paris, une exposition captivante qui plonge les visiteurs dans l’univers pop et psychédélique des années 70. Avec des œuvres célébrant le corps humain dans un décor kitsch, cette expo insolite interroge notre rapport à la nudité et à l’intimité à travers le prisme du style seventies. Découvrez une collection unique où art et questionnements sociétaux se rencontrent au 43 rue Beaubourg, Paris.

Explorez l’Humanité et l’Art à Travers “The Boomer Collection”

Cette 15ème série du projet “Un Anonyme Nu Dans Le Salon” révèle la complexité des relations entre le corps humain et l’image de soi dans un contexte contemporain, enrichi par le contraste des idéaux des années 70.

Une Ode au Kitsch des Années 70

Idan Wizen revitalise l’esthétique seventies, offrant une galerie photo vibrant au rythme du flower power, des couleurs pop et des objets cultes de l’époque, invitant à une réflexion profonde sur l’évolution de notre perception de la nudité.

Corps Humain: Entre Libération et Contradiction

L’exposition questionne la libération du corps face aux paradoxes de notre société, tiraillée entre puritanisme et exposition omniprésente, à travers des œuvres qui célèbrent la diversité et la beauté naturelle de la nudité.

Une Expo Insolite à Ne Pas Manquer

Venez expérimenter une immersion unique dans l’art des années 70 et la réflexion contemporaine sur le corps et l’identité à la Galerie d’Art du Studio Idan. Un rendez-vous artistique incontournable pour les amateurs d’art et de photographie.

SOIRÉE D’ouverture :
I’m NOT A BOOMER!

Pour l’ouverture de “The Boomer Collection”, oubliez le vernissage classique et plongez dans une soirée 70’s! Profitez d’une ambiance musicale vintage, prenez des selfies dans notre décor Boomer (Dans la tenue de votre choix!), et ne ratez pas notre staff haut en couleur. Idan Wizen dédicacera le livre de l’expo, ajoutant une touche personnelle à cette nuit mémorable.

Samedi 25 mai à partir de 19h.

RESERVER UNE INVITATION

OUVRAGE D’EXPOSITION

Un ouvrage limité à 100 exemplaires décrivant l’ensemble des œuvres présentées dans l’exposition.

PRE-COMMANDER

THE BOOMER COLLECTION

Tirages originaux signés et numérotés - Edition de 4 exemplaires uniques au format.

La peau repensée – Idan Wizen à la galerie La Lison

Du 16 février au 14 mars 2023
5 rue Pierre Chausson - Paris 10

Vernissage: Vendredi 17 février à partir de 19h

A propos de cette exposition

"Une ode à la beauté des corps les plus divers, incitant à dépasser les carcans et les stéréotypes de l'esthétisme normé"

Raconter une histoire, sublimer le corps, devenir une toile de Maîtres… l’image du tatouage a considérablement évolué en quelques décennies. Nos sociétés modernes l’ont démocratisé et valorisé pour en faire un outil d’expression corporelle et artistique tout à fait respectable !

Aujourd’hui, 1 personne sur 5 est tatouée en France. Plus besoin de s’en cacher. Plus de raison d’en avoir honte.

A Paris, depuis son ouverture en 2006, La Bête Humaine fait figure de référence en matière de salon de tatouage. Quel meilleur lieu que la galerie d’art contemporain La Lison, antichambre de la Bête Humaine, pour accueillir les œuvres d’Idan Wizen dans le cadre de son exposition photographique, La Peau Repensée.

Depuis 2009, Idan Wizen photographie, sans casting et sans retouche, les gens de tous les jours, dans le plus simple appareil, dans une œuvre artistique dénommée Un Anonyme Nu Dans Le Salon.

Cette approche photographique est une ode à la beauté des corps les plus divers, incitant à dépasser les carcans et les stéréotypes de l’esthétisme normé. Mais c’est également une réflexion sur un être sorti de tout contexte socio-culturel. Les individus ainsi photographiés n’ont pas de vêtements indicateurs de qui ils sont au quotidien. Le décor les extirpe d’un lieu ou d’une époque. L’absence de nom nous empêche de glaner des informations. Ils sont ce que le spectateur souhaite.

Pourtant, parmi les près de 3000 personnes constituant l’œuvre d’Idan Wizen, certains, de par leurs tatouages, vous poussent et vous incitent à deviner qui ils sont ou pourraient être. Ces tatouages, marqueurs éternels sur leurs peaux nous invitent dans une autre narration, celle à la croisée de cet art corporel et du travail systémique d’Idan Wizen.

L’exposition La Peau Repensée nous propose un pudique voyage sur les corps dénudés et les peaux repensées au travers d’une trentaine d’œuvres, aussi surprenantes qu’authentiques, accessibles à l’acquisition et sélectionnées avec soin sur près de 15 ans de photographie.

Raconter une histoire, sublimer le corps, devenir une toile de Maîtres… l’image du tatouage a considérablement évolué en quelques décennies. Nos sociétés modernes l’ont démocratisé et valorisé pour en faire un outil d’expression corporelle et artistique tout à fait respectable !

Aujourd’hui, 1 personne sur 5 est tatouée en France. Plus besoin de s’en cacher. Plus de raison d’en avoir honte.

A Paris, depuis son ouverture en 2006, La Bête Humaine fait figure de référence en matière de salon de tatouage. Quel meilleur lieu que la galerie d’art contemporain La Lison, antichambre de la Bête Humaine, pour accueillir les œuvres d’Idan Wizen dans le cadre de son exposition photographique, La Peau Repensée.

Read More

Informations pratiques :

Du 16 février au 14 Mars
Du Lundi au Mercredi : sur rendez-vous uniquement
Du Jeudi au Samedi : de 10h à 19h

Galerie d’art La Lison
5 rue Pierre Chausson, Paris 10

En savoir plus sur le projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon
Commander une œuvre de l’exposition
En savoir plus sur Idan Wizen
Exposition Backstage

Backstage à la galerie Image In’Air

EXPOSITION

Backstage à la galerie Image In’Air

Du 09 décembre 2022 au 31 janvier 23

La Galerie Image In’Air, qui se situe exactement en face du Centre Georges Pompidou, nous représentera lors d’expositions temporaires de plusieurs collections du projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon. Ainsi, tous les deux mois, vous pourrez y retrouver une collection différente. Vous aurez la possibilité de choisir la photographie qui vous interpelle le plus, et ce en fonction de ses dimensions, du 20x30cm au 80x120cm.

Et nous commençons avec la collection Backstage qui suscite un vrai engouement de la part des spectateurs ! Cette collection, entièrement en noir et blanc, est une invitation au voyage dans les codes du film noir et une exploration du corps ultra détaillé, où chaque grains et aspérités de la peau ressortent, laissant parler les stigmates de chaque personne.

Nous sommes fiers de vous partager cette belle nouvelle et nous vous invitons à visiter la galerie Image In’ Air au 113 rue Saint-Martin, 75004 Paris, tous les jours de 9h30 à 21h30

EN SAVOIR PLUS

Qu’est ce qu’Un Anonyme Nu Dans Le Salon ?

INTERVIEW VIDEO

Qu’est ce qu’Un Anonyme Nu Dans Le Salon ?

Découvrez Un Anonyme Nu Dans Le Salon, un projet artistique aux valeurs humanistes

Rencontre dans son atelier parisien. Il nous présente sa démarche photographique, humaniste et engagée. Et plus spécifiquement son projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon, un travail artistique qui souligne l’unicité, la beauté et la diversité du genre humain.

EN SAVOIR PLUS

Vous préférez lire que regarder une vidéo ?

Tête à tête avec l’artiste Idan Wizen

Rencontre dans son atelier parisien. Il nous présente sa démarche photographique, humaniste et engagée. Et plus spécifiquement son projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon, un travail artistique qui souligne l’unicité, la beauté et la diversité du genre humain. 

 

Est-ce que tu pourrais nous expliquer ce qu’est Un Anonyme Nu Dans Le Salon ?

Un Anonyme Nu Dans Le Salon c’est un projet d’art que j’ai commencé il y a maintenant plusieurs années où je photographie différents individus dans le plus simple appareil, nus, pour essayer de montrer d’un côté leur unicité et de l’autre la diversité. J’ai photographié aujourd’hui plus de 2000 personnes sur les différentes collections. Des photos esthétisantes, sans vulgarité, sans pornographie, et qui vont être les plus authentiques possible vis à vis de chaque individu. 

 

Qu’as-tu cherché à exprimer via ces travaux photographiques ?

Quand j’ai commencé le projet, ça s’articulait autour de trois idées principales. La première c’était la place de l’esthétisme : je voulais montrer des individus, des êtres, des corps, plus jeunes, plus vieux, plus maigres, plus ronds, différents en tout cas de ce que l’industrie de la mode, de la pub nous habitue à voir au quotidien. Montrer les corps qu’on ne va pas forcément voir dans les magazines, sur les affiches de pub, et montrer que par leurs différences, par leur unicité, ils peuvent être beaux différemment, autrement, qu’avec des mensurations parfaites. Ils peuvent être beaux par un regard, par un sourire, par une attitude, par une expression. Montrer que le beau est dans l’œil de celui qui regarde, et pas dans des dictâtes de mensurations. 

Le deuxième point sur lequel je voulais travailler, c’était la place de la pudeur. On était, il y a dix ans, dans une société, qui, déjà à l’époque, allait vers deux extrêmes : d’un côté de plus en plus de pornographie omniprésente, non sollicitée, que ça soit sur les kiosques à journaux, ou sur internet ; et d’autre côté un regain puritanisme, où le corps est diabolisé, mal vu, exclu des réseaux sociaux, alors qu’il était toujours présent dans l’histoire de l’art. Je voulais entre ces deux extrêmes remontrer une nudité saine, sans érotisme, une nudité plus naturelle, celle avec laquelle, en général, on naît et on peut être toute sa vie, une nudité qui ne choque pas, juste celle qui décrit le corps. Je pensais que c’était le cas il y a dix ans, je pense que ça l’est encore plus aujourd’hui avec le regain de puritanisme très présent. Je voulais donc proposer à chacun de venir, d’oser, de défier un peu les codes, les tabous, et d’oser assumer, d’exposer leurs corps dans le plus simple appareil

Le troisième point, c’était une réflexion sur l’attirance, sur ce qui nous plait chez un être, quand on le sort de tout contexte socio-culturel. Quand j’étais adolescent, on avait beaucoup de posters de groupes de musique, de mannequins, d’acteurs, et on s’identifiait à eux. L’autre type de la photo qu’on a souvent chez soi c’est de la photographie de famille. Dans ces deux cas, on a une photo très figurative, qui nous décrit quelqu’un tel qu’on connaît. Ici, je voulais avoir une démarche un peu inverse : je voulais qu’on puisse rêver, qu’on puisse s’imaginer un être sans aucune information sur lui ou sur elle. On a ni son nom, ni sa profession, ni son milieu, ni son âge, ni ses vêtements, qui nous positionnent socialement, ils ne sont jamais neutres. L’idée c’était vraiment de pousser l’absence d’information au maximum, laisser le spectateur, le collectionneur de la photographie, rêver, imaginer derrière qui pourrait bien être cette personne. 

 

Dans le projet, on peut voir de nombreux univers totalement différents. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? 

Au fil des années j’ai voulu continuer le projet mais le faire évoluer sur le plan graphique, esthétique, rajouter un sens à chaque collection. Année après année, vous avez de différentes collections, avec un style graphique différent, avec des images différentes, qui reprennent les mêmes idées, le même concept : un individu où une seule photographie est choisie, pas de casting, pas de retouches, mais qui me laissent mettre en place des décors et des univers différents. 

Chaque univers doit me permettre de m’exprimer en tant qu’artiste, d’ajouter une réflexion sur la société actuelle, et puis de ne pas faire pendant dix ans le même éclairage, la même lumière, la même photographie, et de pouvoir changer, et de proposer aussi autre chose aux collectionneurs. 

 

Avoir l’idée, c’est une chose. Entreprendre en est une autre. Peux-tu nous raconter ta première séance ? 

La première séance c’était un peu par hasard, j’étais tout jeune, je sortais tout juste de mes études, je commençais dans la vie active, je n’avais pas encore de studio photo. Je me souviens avoir recherché un endroit où je pouvais photographier les premières personnes, et on a terminé dans le salon des parentes d’une amie, pendant qu’eux-mêmes n’étaient pas au courant, et en week-end. On a pu faire les premières photographies là-bas. Les premières personnes, c’étaient les gens qui m’ont fait confiance, des amis, des amis d’amis, qui sont venus par le bouche à oreille, alors que j’avais pas grand chose à montrer (je sortais tout juste de mes études), et qui sont venus me faire confiance, qui ont osé de se mettre à nu devant mon appareil et c’est là où j’ai pu faire les premières photographies. Ensuite, rapidement elles ont plu, j’ai eu de la chance d’avoir de plus en plus de gens qui voulaient venir poser. 

 

Aujourd’hui, comment trouves-tu tes modèles ?

Aujourd’hui ce sont plutôt les gens qui viennent me trouver via le site internet, ils entendent parler de nous via les expositions, via le bouche à oreille, via les réseaux sociaux. L’idée est qu’ils s’inscrivent directement sur le site, ils choisissent leur créneau horaire, décident quand ils veulent venir et j’en sais pas plus sur eux. Quand on ouvre la porte du studio, c’est là qu’on les découvre, leur nom, leur âge, leur profession, leur histoire, les raisons qui les poussent à venir, ce qui me permet à chaque séance qu’elle soit unique, différente, où je vais essayer de faire une photographie qui va répondre à chacun. 

 

D’où vient LE titre : Un Anonyme Nu Dans Le Salon ? 

Le titre Un Anonyme Nu Dans Le Salon, c’était pour moi la finalité du projet : acquérir chez soi une œuvre d’une personne qu’on ne connaît pas, d’un anonyme, et de l’exposer dans son salon. On m’a souvent demandé “Pourquoi dans le salon ?” Parce que quand j’ai commencé le projet, j’étais un étudiant à Paris et comme plupart des étudiants à Paris, on vit dans une pièce qui fait salon, chambre à coucher, cuisine, salle de bain, toilette, à cause des prix des loyers, et qu’on n’avait pas d’autres pièces. Dans ma tête, c’était le salon LA pièce globalement. Aujourd’hui on peut poser l’œuvre dans la pièce qu’on souhaite, voire en poser plusieurs dans chaque pièce. 

 

Et toi, tu as également posé ?

Le principe du projet est que c’est anonyme, donc peut-être, peut-être pas. Allez vous balader sur le site, allez regarder, vous verrez bien si vous me reconnaissez ou pas. 

 

Et tes proches ?

Il y en a certains qui ont décidé de venir dès le début, d’autres qui ont mis beaucoup plus de temps. Le rapport que j’ai eu à eux c’est très intéressant, car c’est toujours quelque chose de plus compliqué quand on connaît la personne, mais j’ai toujours été flatté qu’ils osent venir se livrer à moi, à vaincre leur pudeur, leur complexes. C’est quelque chose qui varie beaucoup selon les individus : il y a les gens qui ont mis beaucoup de temps à oser le faire, d’autres qui ont été toujours partants. Il n’y a vraiment pas de règle dessus. 

 

Où est-ce que tes photographies ont été exposées ?

On a eu de la chance d’avoir de différentes expositions, à Paris bien entendu, là où le projet a eu lieu, mais également aux Etats-Unis, à New York, à Miami. On était exposé à Osaka, dans pas mal d’endroits, dans des galeries, dans des lieux publics. C’était à chaque fois des grands moments, parce que pour moi la finalité d’un projet d’art c’est de faire des expositions, c’est ce que je trouve magnifique. 

Je crois que j’ai un souvenir assez ému d’une exposition à Arles, pour les Carrières de Lumière, où j’ai eu la chance de voir mes photographies projetées en grand dans d’anciennes carrières de pierre de six mètres de haut. Pourtant c’est des photographies que je connaissais, mais j’ai eu de la chance de les redécouvrir, de les voir autrement. Rien que d’y penser encore, je reste le souffle coupé. 

 

Parmi toutes ces photos, as-tu des préférences ? 

Difficile à dire, parce que j’ai quand même photographié plus de 2000 personnes. Il y en a beaucoup que j’aime particulièrement. Je les aime à la fois pour l’esthétisme, pour le graphisme, mais aussi parfois pour des histoires de modèles, mais je suis le seul à savoir, je ne les dévoile pas. 

J’aime bien me référer non pas à celles que j’aime, mais à celles qui étaient aimées par mes pairs. J’ai pas mal de photographies qui ont eu de la chance d’être sélectionnées dans des concours, qu’ont été primées, qu’ont été reconnues. Le fait que ça soit pas moi qui les aime, mais le jury professionnel me touche particulièrement et je les aime d’autant plus. 

 

Tu travailles toujours sur ce projet ?

On continue aujourd’hui de photographier au studio, même si je travaille sur d’autres projets artistiques. Il y a régulièrement des plages ouvertes pour les séances, et le projet continue, non seulement sur la production des œuvres, mais également sur les expositions, qu’on va continuer à exposer dans différents lieux, dès que possible. 

 

Que conseilles-tu aux personnes qui découvrent le projet ? 

Si vous découvrez le projet aujourd’hui, je vous dirais de prendre le temps. Dans notre société où tout va vite, où on essaie de tout regarder rapidement, c’est difficile de regarder dix ans de travail en quelques minutes. Je dirais d’aller prendre le temps de regarder chaque photographie avec attention, mettre cinq, dix, quinze secondes par photo. Prenez le temps de regarder les détails d’une courbe, d’un sourire, d’un regard, de vous laisser aller. Passez à la suivante, prenez le temps, revenez sur la précédente.

Souvent je crois, mais c’est vrai globalement, pas que pour mes photos, on prend pas assez le temps de regarder assez une œuvre d’art, de s’immerger dedans, dans l’ambiance, dans l’univers et de se laisser toucher. 

 

Hinders : ce qui nous emprisonne

INTERVIEW VIDEO

Hinders : ce qui nous emprisonne

Découvrez la série Hinders, une réflexion sur les contraintes que l'on s'impose

Nous avons tendance à penser que la société nous enchaîne, qu’elle nous impose des barrières, nous entrave et nous empêche d’être libres. Avec la collection Hinders, Idan Wizen nous parle de notre responsabilité vis-à-vis de nos enchaînements. Ses photographies nous montrent comment nous pouvons être aveuglés par nos problèmes quotidiens et comment nous arrivons à ignorer les chaînes qui nous enferment.

EN SAVOIR PLUS

Vous préférez lire que regarder une vidéo ?

Tête à tête avec l’artiste Idan Wizen

Bonjour, je suis Idan Wizen, artiste-photographe à Paris. J’ai créé la collection Hinders dont je vais vous parler dans cette vidéo.

 

Qu’est-ce que c’est Hinders ? Peux-tu nous expliquer le choix de ce titre ?

Hinders est une collection qui parle avant tout de la liberté. Hinders signifie en anglais “ entraves”. On a pris ce titre parce que l’on voulait parler des chaînes, souvent invisibles, qui nous empêchent d’être libres, de s’émanciper, de s’épanouir. Ce sont souvent des chaînes que l’on va s’autoinfliger, se mettre soi-même, sans forcément s’en rendre compte. J’ai voulu à travers une vingtaine de fresques de les mettre en exergue, les souligner et montrer comme chacun pouvait essayer de s’en libérer avec déjà, comme le premier pas, la prise de conscience de ces chaînes. 

 

Dans un monde où on blâme toujours la société, tu décides de reporter la faute sur nous-mêmes. Pourquoi ?

On est dans une société où il est très facile d’être victime. On va dire que c’est à cause de la société, à cause du contexte, à cause de plein de choses que l’on ne peut pas faire, que l’on n’est pas libre, que l’on est limité. Je n’y crois pas trop, je crois que justement on est dans une société relativement libre, on l’a rarement été autant : on est libre de voyager, on est libre de faire ce que l’on veut, on est libre d’être qui on veut, à quelques limites près. Et heureusement, et c’est normal. La plupart des entraves, en général, viennent de nous-mêmes : de la peur du regard des autres, de ce que les gens vont dire, de ce que l’on pense ne pas être capable de faire. Souvent, on est notre propre geôlier. On est celui qui se limite, on va souvent trouver des prétextes, dire que c’est à cause des autres, mais quand on regarde en profondeur, on sait que l’on peut le faire, que l’on a la possibilité de le faire. 

Ce que je voulais avec cette collection, c’est de parler au spectateur et lui dire qu’il est capable d’aller au-delà de ses peurs, de ses limites, de ses chaînes et qu’il est capable de les briser. 

 

Au fond, quel est le sujet principal de ces photographies ? La liberté ? 

Toutes ces photographies parlent de la liberté, liberté individuelle, mais il n’y a pas qu’une seule liberté, il en a plusieurs. La liberté au sens large, c’est un concept très beau, mais quand on va le mettre en pratique dans notre société, on a plein de libertés, qui vont d’ailleurs souvent s’opposer les unes aux autres. 

Je voulais souligner les différentes libertés : la liberté par rapport au travail, la liberté par rapport à son image et son estime de soi, la liberté par rapport à la société de consommation, la liberté par rapport à l’informatique, à la science, la liberté par rapport à la religion. On va parler de toutes ces différentes libertés, de comment on va réagir. 

Souvent, personne ne va se mettre des chaînes sur l’ensemble de ces libertés, on va se les mettre sur certains domaines, et chacun en fonction de son passé, de son vécu, de son éducation, va avoir des entraves, des chaînes qui sont différentes et qui lui sont propres. 

 

Où ont été shootées les photographies ? 

Il y a plusieurs photographies, il y a plusieurs scènes et certaines ont été réalisées dans mon studio à Paris. Pour les autres on a essayé de travailler en extérieur pour mélanger la lumière naturelle et la lumière artificielle et pour créer un univers différent – celui que vous allez voir sur la grande majorité des photos de la collection, où on est au milieu des champs. Pour ça on avait trouvé un lieu à côté de Fontainebleau, en grande banlieue parisienne, qui nous a plu par la grande luminosité qui se dégageait, par la structure et la nature du paysage et des champs qui convenaient parfaitement à cet univers onirique que l’on voulait mettre en place.

 

Pourquoi ce décor ? 

Pourquoi travailler dans les champs en extérieur ? Cela me permettait de donner une impression d’infini, de grandeur. En studio, on va toujours avoir des éléments où on est beaucoup plus limité sur les espaces. Je voulais parler du poids du monde qui pouvait peser sur chacun, dans son infinité, dans sa grandeur, à quel point chaque individu est tout petit. 

Pourquoi en champs ? Parce que l’on voulait que ça soit très intemporel, très universel. Au fond, les champs il y en a partout dans le monde, même si souvent les cultures changent, partout sur terre il y a des champs. Et puis, il y en a eu à n’importe quelle époque, en tout cas depuis très longtemps, et il y en aura certainement dans l’avenir. Donc c’était l’avantage d’avoir ce décor-là, parler d’universalité, d’intemporalité et pouvoir parler de manière générique de l’humanité, et pas forcément de notre société actuelle.

 

Que représentent les modèles ?

Les modèles pour moi peuvent représenter tout le monde et personne en même temps. Ils sont dans mon univers, dans mon imaginaire proches du héros ou, en tout cas, du héros imparfait, celui qui est au début de sa quête, qui se cherche, qui se développe, qui va affronter les différents périls. 

Ils sont, pour moi, dans l’image du roman ou de la littérature classique, ce héros tel que l’on pourrait le décrire en illustration. Ils représentent tout le monde et personne. Ils sont neutres, et en même temps on peut s’identifier à eux très facilement. 

 

Certains éléments ont été réalisés en post production. Pourquoi ce choix ? 

On associe souvent la photographie juste à une image de reportage, quelque chose qui est pris sur le moment et qui doit retranscrire la réalité. Pour moi, pas du tout. C’est une manière de dessiner, un peu à l’image des films aujourd’hui où on va créer un imaginaire grâce à la 3D, grâce aux effets spéciaux, grâce à l’incorporation. C’est un petit peu ce que je voulais faire pour cette collection. Je voulais parler de ce que j’avais en tête, de mon imaginaire, des scènes qui n’étaient pas forcément réalisables directement à la prise de vue, en tout cas pas avec les moyens que l’on avait. C’était difficile de trouver des quadruplets pour faire certaines photographies, c’était difficile de trouver un boulon géant de 12 m de haut et encore moins de le transporter. Beaucoup de choses n’étaient pas réalisables à la prise de vue, donc on a décidé de le faire un post production, de faire du montage quand c’était nécessaire, quand on n’avait pas le choix. Pour moi l’idée c’est d’apporter un sens, une image et de créer peut-être une petite dose de surréalisme et d’onirisme.

 

Peux-tu nous en dire plus à propos des tirages de cette collection ? 

Tous les tirages ont été réalisés sur le papier Hahnemühle Bamboo, je ne rentrerai pas plus en détail la-dessus, c’est un papier vraiment très texturé, très beau et qui mérite d’être vu en exposition. On va avoir des formats qui vont aller de 40 x 60 cm jusqu’au plus grand tirage qui fait 1m x 1m50, qui est une pièce unique. En tout pour tout, il y a 15 exemplaires de chaque photographie dans quatre tailles différentes. 

 

The drowning of consumption, shoes sauce

C’est une photographie qui a été réalisée en studio où on a pris le modèle et l’a mis au milieu de nombreuses chaussures que j’ai récolté autour de moi. Une prise de vue assez directe, mais qui était assez longue pour disposer les chaussures et pour les mettre en place. 

C’est une photographie qui parle bien évidemment de la surconsommation, principalement de la consommation compulsive dans laquelle on peut se noyer. C’est pour moi quelque chose de dangereux, dans lequel on peut s’enfermer, par notre société qui va nous pousser à paraître. Mais c’est à chacun d’être plus fort que ça, de s’en sortir et de consommer, bien entendu, mais avec intelligence et modération.  

 

Run worker, run!

En ce qui concerne le titre, c’était une référence un petit peu au film Forrest Gump avec Tom Hanks qui, je pense, tout le monde connaît (en tout cas, j’espère, sinon je vous invite à le voir le plus vite possible!). 

Parenthèse à part, c’est une photographie que l’on a réalisée dans les champs. Bien sûr le boulon n’était pas là, il a été rajouté en post production. Mais à part ça, tout est vrai : le ciel, le mouvement des cheveux, toute l’intensité, c’est comme si on y était. 

Elle fait clairement une référence à l’enfermement que l’on peut avoir dans son travail, en créant le lien entre le travailleur et parfois le hamster qui court dans sa cage

Comment peut-on sortir de ça quand on est malheureux dans son travail, quand on ne s’y épanouit pas, que l’on puisse en sortir, malgré la nécessité de travailler et l’absence, des fois, de solution. 

C’est toute une réflexion sur cette liberté : on est toujours libre de démissionner, de quitter son travail. Est-ce que l’on est réellement ? Dans les faits, c’est toujours plus complexe que les belles phrases qui nous disent que l’on est libre de faire ce que l’on veut. 

 

Just break it!

Just break it! c’est une photographie qui a été réalisée, bien évidemment, en post production, où on voit quatre fois le personnage féminin d’Hinders, où elle est en train de se battre avec sa propre image. Cette image est représentée par ces grands miroirs qui la surplombent, comme si c’était elle-même dans une dimension différente.

Pourquoi ? Parce que l’on peut s’apercevoir que quand on interroge les gens, leur propre image est beaucoup plus différente de celle que les autres perçoivent. On a toujours du mal à se percevoir, à se regarder tel que l’on est, aussi bien sur l’aspect physique d’ailleurs, que sur le plan de leur vie en règle générale, et sur ce que l’on est, sur ce que l’on a fait, sur ce que l’on a réalisé. Cette différence de perception est fondamentale, parce qu’en règle générale elle va nous guider vers des choix et souvent vers des choix erronés. 

L’idée de cette photo est de dire à chaque individu de pouvoir se détacher de cette image, de ce regard que l’on a sur soi qui est déformant, qui est biaisant et de pouvoir s’en libérer, en cassant les miroirs qui nous enferment. 

 

Quel est ton ressenti maintenant que tu vois ce projet réalisé ? 

Ce sont des photographies dont je suis très fier, que j’apprécie énormément et qui, j’espère, trouveront un public qui les appréciera autant que moi.

Ça n’a pas toujours été très simple, on a eu pas mal d’imprévus, que ça soit sur les prises de vue en studio, que ça soit en extérieur, même quand on s’aperçoit en post production que l’on avait certaines idées, on pensait que tout allait marcher parfaitement, et puis on s’aperçoit que c’est beaucoup plus compliqué, que c’est plus d’heures que prévu. On a eu d’ailleurs six mois de retard par rapport au planning initial sur la post-production. 

C’est un projet dont je suis fier, dont je suis heureux, et que je serai fier de présenter dans des expositions à venir. 

 

Cette collection aura-t-elle une suite ?

Non, il n’y aura pas de suite. Quand je crée un projet j’aime qu’il ait un début, un milieu et une fin. Pour moi, l’histoire sur la liberté individuelle a été racontée telle qu’elle et elle me convient bien. Par contre, j’ai d’autres travaux en cours sur d’autres projets, d’autres photos qui se rapprochent de la fresque, peut-être encore plus travaillées, plus complexes, qui sont encore en phase d’écriture, qui seront bientôt en phase de production. 

Je vous donne déjà un petit titre : ça va s’appeler We Tomorrow

 

 

Singularity : la collection où les anonymes ne sont pas seuls

INTERVIEW VIDEO

Singularity : la collection où les anonymes ne sont pas seuls

Idan Wizen nous livre les détails de la collection Singularity

Le projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon, mis en place en 2009, regroupe différentes collections. Singularity. Un univers, plongé dans la pénombre, à la croisée du théâtre et du cinéma. Des mannequins de vitrine au regard perturbant. C’est de cette collection à l’univers sombre et intriguant que le photographe Idan Wizen va nous livrer les détails.

EN SAVOIR PLUS

Vous préférez lire que regarder une vidéo ?

Tête-à-tête avec l’artiste Idan Wizen

Bonjour, je suis Idan Wizen, artiste photographe. Je vais parler aujourd’hui de la collection Singularity, qui est la dernière collection du projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon. En résumé, très rapidement Un Anonyme Nu Dans Le Salon, c’est un projet qui a commencé en 2009 et qui est là pour parler de la diversité et l’unicité du genre humain. Un projet qui propose à chacun de venir poser dans le plus simple appareil, peu importe son âge, peu importe sa corpulence, peu importe son physique ou son expérience. Et on va conserver une photographie de chaque être pour en faire une œuvre d’art.

 

Peux-tu nous expliquer le choix de ce décor ?

La collection Singularity, elle a commencé en octobre 2021 et elle est toujours en cours à l’heure où je fais cette interview. C’est une collection qui est basée sur des rideaux noirs en damassé, comme vous avez juste à côté de moi. Il va y avoir plusieurs couches, trois couches de rideaux qui vont nous permettre d’avoir une profondeur, donner une perspective particulière à la photo. Il y a toujours sur les photographies des mannequins de plastique noir comme il y a derrière moi, qui vont venir habiller ou en tout cas entourer le modèle et donner justement un sens différent et plus profond. Et puis c’est une photographie qui est réalisée à l’aide de quatre flashs de studio, qui va nous donner des lumières très marquées, assez douces et en même temps plutôt inquiétantes, avec des orientations lumineuses qui viennent derrière les rideaux et qui laissent l’imaginaire avoir sa place pour se demander ce qui peut se passer derrière ces rideaux.

 

Pourquoi as-tu choisi d’intégrer des mannequins de vitrine dans cette nouvelle collection ?

La présence des mannequins, pour moi, je l’ai trouvé très intéressante, parce qu’elle permettait de donner des sens multiples aux photographies. C’est ici toute l’idée de cette collection, laisser libre cours à l’imaginaire et à l’interprétation du spectateur. Ces mannequins peuvent représenter beaucoup de choses en fonction de la photographie, mais également en fonction du spectateur. Ils peuvent représenter l’archétype du corps idéalisé, parfait. L’aspiration du modèle à être ce mannequin sans imperfection apparente. L’espoir, l’envie ou le désir vers le sexe opposé ou vers le même sexe. Il peut représenter également le jugement sociétal, le regard d’autrui. Et puis également, on est encore dans une phase où on est à peine sorti des confinements des isolements, le rapport à l’autre, le rapport aux autres, plus globalement. C’est quelque chose que j’ai voulu de très métaphorique. De très évasif et de très onirique.

 

Pourquoi avoir choisi d’habiller cette collection avec plusieurs couches de rideaux imposants ?

Généralement, quand on est sur un plateau photo. On va travailler sur une seule couche, on va avoir un fond d’une couleur unie. Alors, blanc ou noir, on peut travailler sur différentes couleurs. Éventuellement quelque chose de texturé. Mais souvent, ce n’est qu’avec un seul arrière-plan. Ici, j’ai voulu concevoir et penser la collection avec trois niveaux de rideaux, qui pouvaient passer au premier, deuxième et troisième plan, devant le modèle, derrière le modèle et pouvoir jouer avec ces espaces. L’idée, c’était de laisser des zones d’ombres, non pas uniquement au sens de la lumière, mais au sens du questionnement, de ce qu’il pouvait y avoir derrière. De là, où on pouvait regarder le modèle, de là où pouvaient surgir les mannequins. L’idée, c’était de donner une profondeur différente et de pouvoir permettre au spectateur d’interpréter différemment, encore une fois, de donner plusieurs sens à chaque photographie.

 

D’où viennent ces objets ?

Les objets dans la pièce, pour la petite anecdote, ont été récupérés dans l’appartement d’une vieille femme qui est décédée. C’était la voisine d’un ami qu’il ne connaissait pas, moi non plus et qui n’avait pas d’héritier, pas de descendant. Et ces éléments allaient partir encombrants. Ce qui m’a plu, c’est que cette femme habitait dans cet appartement depuis plus de 60 ans et donc ces éléments, son appartement, c’était un véritable cabinet de curiosités. Des choses qui avaient vécu, qui avaient une histoire, que je ne connaissais pas et j’ai voulu les récupérer pour leur donner une deuxième vie, pour les réintégrer, leur donner une nouvelle vision des choses dans ces photographies.

 

Pourquoi avoir appelé cette collection Singularity ?

Pourquoi j’ai appelé cette collection Singularity ? Parce que ce paradoxe m’a plu. Singularity, on comprend facilement en français, la singularité. On entend, on imagine, quelque chose de singulier, d’unique, d’indissociable. Et pourtant, c’est un mot qui, en fonction des domaines dans lequel on parle, a énormément de sens différents. En physique, en mathématiques, en biologie, en sociologie. C’est un mot, au fond, qu’on connaît tous, qu’on ne maîtrise pas forcément et surtout qui va changer de sens en fonction de son contexte. Et c’est ce qui m’a plu. C’est exactement ce que je voulais dire et exprimer avec chacune des photographies de cette collection.

 

Est-ce qu’il y a une opposition entre l’ambiance du projet et cette collection très sombre ?

Je crois que la joie, elle ne s’exprime pas forcément de manière très expressive ou en criant. Je crois que j’aime la mélancolie. Dans cette collection, en fait, on va vraiment chercher au fond de soi, dans son inconscient, dans son subconscient, les ressources, le pourquoi, le questionnement vis à vis de soi-même, vis-à-vis des autres, vis-à-vis de son corps, vis-à-vis de la nudité. Ce n’est pas forcément quelque chose qu’on va exprimer de manière très vive et très visible. J’ai des collections que j’avais envie de travailler justement sur des choses beaucoup plus expressives, beaucoup plus fortes comme la collection Artificial Nature que vous pouvez découvrir sur le site. Mais sur cette collection, je parlais d’un état d’âme, d’une envie, d’une interprétation. Et au fond, on est dans le questionnement et sur les émotions, sur les ressentis des modèles, mais également du décor et de l’ambiance. On reste dans le questionnement, on reste dans quelque chose de très doux, de très mélancolique, de très onirique, où on va dans la subtilité.

 

L’ambiance mélancolique de Singularity a-t-elle un rapport avec la société actuelle ?

Oui, je pense qu’on est dans une société, on va dire pré post Covid-19, on commence à en sortir, mais pas totalement. Et je crois que beaucoup de choses ont changé. Les gens se sont retrouvés très seuls. Ou en tout cas, ça a parfois brisé des familles, des liens. Ça a été une épreuve pour tout le monde. Je ne parle bien entendu pas de l’épreuve sanitaire à proprement parler, des gens qui ont énormément souffert, voir qui sont décédés. Mais je pense à tous ceux qui étaient en bonne santé et qui ont vécu un confinement, un isolement, un couvre-feu. C’est quelque chose qui, je pense, a profondément changé les gens. On verra comment ça évolue, si tout reviendra comme avant. D’ici à quelques années. Mais je pense qu’il y a eu un grand changement chez les jeunes, principalement. Un rapport à son moi intérieur qui est différent.

 

Est-ce qu’il y aurait des photographies dont tu voudrais nous parler ?

Une photo dont j’ai envie de vous parler, c’est la photo HB2296. C’est une photo que j’aime beaucoup, pas forcément de par ma responsabilité, mais en grande partie grâce au tatoueur qui a travaillé sur le dos de cette jeune femme. Je trouve que ça se marie parfaitement bien avec les rideaux, avec  l’ambiance. On a presque l’impression, quand on la regarde de loin, que c’est de la post-production qu’on a rajouté ces tatouages et qu’ils avaient le même motif que les rideaux. Elle se fond parfaitement dans ce décor. Elle est là, très évasive. On y voit à peine son visage, et voilà, elle me parle et me permet de rêver, d’aller ailleurs. Voir une œuvre d’art dans une œuvre d’art, je trouve ça toujours magnifique. Quand on pense à photographie de nu, on pense souvent à l’érotisme, la sensualité. Quand on regarde mon travail, on va plutôt regarder un travail descriptif sur le corps, sur l’humanité.

Une autre photo dont j’ai envie de parler aujourd’hui, c’est du HB2332. C’est une photo qui parle avant tout de la solitude, de la détresse sociale, de montrer à quel point dans notre monde hyperconnecté, on est tous en contact avec des personnes à l’autre bout de la planète, via les réseaux sociaux. Au fond, on peut être très seul. C’est ce que j’ai voulu exprimer dans cette photographie, où cet homme qui est là, au pied de cette femme. Qui est presque là, à la supplier, lui demander, est-ce que c’est pardon ou à l’aide ça, sera encore une fois de plus au spectateur d’imaginer, de voir ce qu’il a envie d’y voir au fond. Mais c’est quelque chose qui me plaisait au fond de parler, d’avoir envie de parler d’autre chose que du corps et de l’être, et parler plus au fond d’un être social sur cette photo. Un sujet qui me tient vraiment à cœur dans l’ensemble de mon travail. Que ce soit sur le projet Un Anonyme Nu Dans Le Salon, ou sur mes autres collections et mes autres travaux artistiques, c’est le thème de la liberté. C’est quelque chose qui me tient à cœur, qui me questionne et m’interroge beaucoup.

Il y a encore une photo dont je voudrais parler, c’est HB2349. Elle parle justement de la liberté, de cette apparence de libération. On voit cette jolie jeune femme jetée ses cheveux en arrière, sortir de sa zone de confort et pour aller vers l’avant. Mais en même temps, quand on regarde en détail, on voit qu’elle est bloquée. Elle est bloquée par les anses de la chaise qui l’empêchent de sortir. Elle est bloquée parce qu’elle ne lâche pas la main du mannequin. Est ce que c’est sa mère ? Est-ce que c’est l’opinion publique ? Est-ce que c’est le regard d’autrui ? En tout cas, il lui reste une attache. Elle ne peut pas totalement s’en aller ou s’échapper. Elle croit être libre, mais il lui reste quelque chose qui la retient.

La collection est en cours, mais est-elle déjà disponible à l’achat ?

Oui, vous pouvez dès à présent commander les premiers tirages de la collection. On n’attend pas de finir la collection pour les proposer à la consultation,
à la publication et à la commande, pour plusieurs raisons, y compris économiques. Voilà, j’ai même tendance à dire que je pense que les meilleures photos, principalement dans les plus petits formats, partent très vite. En général quelques jours après leur publication, donc n’hésitez pas à suivre le site, à suivre les newsletters pour voir quand il y a de nouvelles photographies publiées. Et puis vous laissez tenter si vous avez envie.